Un projet pour des jeunes CAV motivés !
Filme ton quartier !
La cinquième édition du concours est ouverte sur le thème : « Avoir 20 ans ».
https://www.francetvpro.fr/contenu-de-presse/6011430
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Calendrier des dates et épreuves de CAV pour le Baccalauréat 2021:
Modalités de passage des épreuves dans le bulletin officiel de l’éducation nationale:
https://www.education.gouv.fr/bo/20/Special2/MENE2001790N.htm
Réservations de matériel sur FRAMACALC
Inscrivez-vous en ligne et remplissez en classe avec l’enseignant une fiche de réservation du matériel:
https://lite.framacalc.org/9klj-109s7qn7j8
DOCUMENTS DE TOURNAGE – MODES D’EMPLOI MATÉRIEL CAV
https://fr.padlet.com/fbcav/gr5ze1g7uoik
Padlets consacrés aux projets
SPECIALITE: 8 Projets
https://padlet.com/cavjmlb/xqheugce08wv0r7y
FACULTATIVE 8 Projets
https://padlet.com/fbetoucav2021/l9h0jsqr6b2cnjvh
Texte issu d’un ouvrage intitulé Pourquoi les cinémas sont essentiels ?
La Maison Dulac Cinéma lance le recueil de lettres de 44 artistes.
Je vous en adresse un extrait en lecture, il s’agit d’un texte écrit par le réalisateur Sébastien Betbeder que nous avions rencontré en salle grâce à notre partenaire Le Cinéma Le Club. Depuis l’affiche du film figure dans les locaux de l’option cinéma, une dédicace aux élèves et jeunes apprentis cinéastes de l’option de spécialité du lycée. Nous gardons un beau souvenir de cette rencontre autour du Film que nous tournerons au Groenland, puis du long métrage Le Voyage au Groenland.
Chère spectatrice du deuxième rang,
Il est 15h30.
La séance a lieu à 16h.
Depuis 8h30 ce matin, je travaille sur l’écriture de ce qui, je l’espère, deviendra un film.
Cela fait plus de trois mois que j’essaie de faire exister mes deux personnages principaux dans un récit encore en construction. Je descends les escaliers de mon immeuble, avec à l’esprit leurs mésaventures. Je les aime bien ces personnages ; même si nous ne nous connaissons pas encore très bien, j’ai le sentiment que nous pourrions devenir amis, le genre d’amis fidèles, de ceux avec qui on aime partager des moments joyeux, de ceux qui sont là dans les moments plus difficiles. Je les aime Martin et Blanche, mais parfois ils m’en demandent trop et, cet après-midi, ils m’ont fatigué. Alors, je leur ai dit que j’avais besoin d’aller au cinéma, que j’avais besoin de vivre une autre histoire, que j’en avais un peu assez de leurs petits tracas. Aujourd’hui le travail a été compliqué et j’ai douté pour la première fois que j’arriverai au bout de ce scénario. Je ne leur ai rien avoué.Je rentre dans le local à vélo, pousse la bicyclette et sors dans la rue. Je ne m’attendais pas à une telle douceur. « Quelle idée d’aller s’enfermer dans une salle de cinéma ? » aurait certainement râlé Martin.
Je mets de côté ces réflexions boudeuses et monte sur le vélo. Je pédale et pense à Blanche qui est toujours prête à accepter la mauvaise hu-meur de Martin. Elle lui pardonne tout, Blanche, et parfois j’ai envie de lui dire qu’elle devrait l’envoyer voir ailleurs, que ça lui ferait les pieds, à Martin, de se prendre un vent de temps en temps.Je continue de rouler, je tente d’oublier Martin, d’oublier Blanche. Je regarde mon quar-tier. Je pense à la période que nous traversons depuis bientôt un an : la crise sanitaire, le décompte quotidien des morts, les visages dissimulés derrière les masques, la ville dé-serte, les commerces, les bars, les restaurants fermés. Depuis peu, les cinémas ont rouvert et la vie semble peu à peu reprendre son cours. « Comme avant », étais-je tenté d’écrire, mais rien ne sera plus jamais comme avant.- 13 -J’attache mon vélo et m’avance vers cette salle où j’aime me rendre. Il y a beaucoup de salles auxquelles je suis très attaché dans cette ville. Chacune pour moi est liée à un souvenir. Dans celle-ci j’ai vu tel film qui m’a bouleversé. À la sortie de celle-ci je me suis fâché avec un ami. Quelques minutes après avoir quitté cette autre salle, j’ai assisté à une bagarre, perdu mon portefeuille, crevé en vélo, reçu un coup de fil déterminant ou subi une averse de grêle.Je prends mon ticket, le donne à l’ouvreuse qui le déchire et me le rend en m’indiquant le numéro de salle. Je traverse le couloir et pousse la porte. Sur l’écran, c’est le moment des bandes-annonces. Il y a une trentaine de spectateurs. Je m’avance et m’assois comme d’habitude au second rang, pas tout à fait au centre. Il n’y a personne d’autre dans cette rangée. Les bandes-annonces se terminent. Les lumières s’éteignent complètement.Vous apparaissez alors dans la pénombre. Vous vous asseyez à deux sièges de moi, en gardant votre manteau pour ne pas avoir à vous lever et déranger le couple derrière vous. Les premières images du film éclairent votre visage. Vous avez vingt ans, un peu plus peut-être.On ne se connaît pas, nous ne nous reverrons certainement jamais, et pourtant pendant une heure trente, nous allons vivre dans la même histoire. « Est-ce qu’il y a un autre endroit au monde où une telle expérience est possible ? » aurait pu interroger Blanche. Je vous regarde avec l’écho de cette question en tête. Vous vous tournez vers moi et me souriez, comme si vous m’aviez entendu la formuler. Le personnage principal du film entre en scène. C’est étrange comme il vous ressemble.
Sébastien Betbeder
Les autres textes des 43 cinéastes:
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Séance cinéma: Lundi 14 décembre à 18h
Salle 403 pour les Terminales Spé CAV
Que L’Amour, Un film de Laetitia Mikles
Durée: 1h20
Résumé:
Un jour, alors que rien de l’y destinait, Abdel tombe amoureux des chansons de Brel. Cette rencontre va changer sa vie.
« Abdel est un peu comme ces héros tourmentés des films de Scorsese. Qui endurent, rêvent, chutent et se relèvent. Et puis, comme dans tous les films noirs, il y a ce moment magique où le héros rencontre l’amour. Pour Abdel, l’amour est une chanson. Entendre Brel pour la première fois a été un choc pour lui. Du Périgord à Alger, il part pour un tour de chant… »
(Lætitia Mikles)
Rencontre avec Emmanuelle Pencalet: Elle a reçu le prix du festival Les monteurs s’en mêlent à Paris pour ce beau projet. Intervenante et ancienne élève de l’option CAV au lycée, Emmanuelle viendra expliquer ses choix de montage le lendemain en cours et répondre aux questions des élèves sur son travail.
Séance cinéma: Film de Noël
CAV + Internes sur inscription auprès de La Vie Scolaire
Au cinéma le Club à 16h
WENDY de Ben Zeitlin
Durée: 1h52
Résumé:
Elevée par sa mère célibataire, Wendy s’étiole dans un quotidien dénué de magie. Un soir, la fillette part à l’aventure en sautant dans un train en marche avec ses deux petits frères, les jumeaux James et Douglas. Au terme du voyage, ils débarquent sur une île mystérieuse, où les enfants ne semblent pas vieillir et où règne un garçon rebelle, nommé Peter Pan.
Benh Zeitlin reprend la plume et la caméra pour adapter le mythe de Peter Pan dans un long-métrage qui s’annonce épique, touchant et fantastique. Il avait fait sensation avec Les Bêtes du Sud sauvage et sa petite héroïne Hushpuppy, incarnée par l’époustouflante Quvenzhané Wallis. Benh Zeitlin avait clairement su accaparer l’attention en 2012 : critique enflammée pour son long-métrage, nominations aux Oscars dont le meilleur film et le meilleur réalisateur, Caméra d’Or à Cannes, Grand Prix de Deauville, et la liste est encore longue.
Séance cinéma: Mardi 16 décembre
Terminales L Spécialité
Au cinéma le Club, de 10h à 12h, dans le cadre des cours de Mme Le Cléach’ et M.Bétou.
Résumé:
Marseille, un mardi matin. Michel Poiccard vole une voiture de l’U.S. Army et prend la route nationale en direction de Paris. Énervé par une 2CV qui n’ose pas dépasser un camion, Michel double en plein virage et se fait prendre en chasse par un motard. Paniqué, il abat le policier d’un coup de revolver et s’enfuit. Le lendemain, en arrivant à Paris, Michel retrouve une jeune étudiante américaine, Patricia, avec laquelle il a une liaison amoureuse libre. Elle veut devenir journaliste et, pour pouvoir financer ses études à la Sorbonne, vend le New York Herald Tribune sur les Champs-Élysées…
« Quand j’ai tourné À bout de souffle, je pensais que je faisais quelque chose de très précis. Je réalisais un thriller, un film de gangsters. Quand je l’ai vu pour la première fois, j’ai compris que j’avais fait tout autre chose. Je croyais que je filmais le Fils de Scarface ou le Retour de Scarface et j’ai compris que j’avais plutôt tourné Alice au pays des merveilles, plus ou moins. »
— Jean-Luc Godard, Table ronde Cinéma / Politique à Los Angeles, en 1968
À bout de souffle est un film français emblématique de la Nouvelle Vague, réalisé par Jean-Luc Godard, sorti en 1960.
Lundi 9 Novembre
Projection Les Hirondelles de Kaboul d’Elléa Gobbé Mévélec et Zabou Bretmann
18h au cinéma Le Club
Durée : 1h20
Le cours de CAV du mardi 10 novembre de 8h à 10h est déplacé pour Terminales Spécialité CAV sur le créneau de 13h30 à 15h30 pour la rencontre avec la réalisatrice Elléa Gobbé Mévélec aux studios CAV.
Été 1998, Kaboul en ruines est occupée par les talibans. Mohsen et Zunaira sont jeunes, ils s’aiment profondément. En dépit de la violence et de la misère quotidienne, ils veulent croire en l’avenir. Un geste insensé de Mohsen va faire basculer leurs vies.
Les Hirondelles de Kaboul, c’est l’adaptation du roman éponyme de Yasmina Khadra paru en 2002. Zabou Breitman, comédienne notamment chez Coline Serreau (« La crise ») ou plus récemment chez Pierre Schoeller (« L’exercice de l’État ») a déjà réalisé quatre longs métrages : « Se souvenir des belles choses », « L’homme de sa vie », « Je l’aimais » et « No et moi ». Adaptant ici le roman de Yasmina Khadra, auteur algérien (2003), elle co-réalise le film avec Eléa Gobbé Mévellec, qui signe elle les élégantes aquarelles qui s’animent sous nos yeux, après avoir travaillé comme animatrice notamment sur « Le chat du Rabbin », « Le jour des corneilles », ou « Ernest et Célestine ». Sur la base d’une histoire puissante et humaine, la représentation sous forme de film d’animation permet d’évoquer de manière relativement frontale la terreur du régime taliban et ses interdits.
Gilles Mardirossian est réalisateur et auteur radio de documentaires de création et compositeur, créateur sonore avec spatialisation. Il explore tous les domaines de l’écriture du sonore.
De l’art radiophonique avec les documentaires de création (« ACR » et « Création On Air pour France Culture ») à l’installation sonore pour des espaces public ou la composition l’image. (Gaieté Lyrique et GRM à Paris, GMEA à Albi, La Muse en circuit à Alfortville, le Festival les 38em Rugissants à Grenoble, Le Cinema pour lesOreilles à Radio France…)
Jeudi 15 Octobre : écoute publique de
« En exploration nocturne avec Mamytwink : On dirait que… »
Vendredi 16 Octobre : intervention de Gilles en atelier avec les lycéens sur la journée entière.
Un demi groupe le matin
Un demi groupe l’après midi
(les demi groupe sont composés de manière mixte : sport et cinéma)
Mamytwink est une chaîne Youtube française créée en 2010 par Florian Henn — alias Mamytwink — et François Calvier, puis rejointe par Julien Aubrée — alias Zecharia — et Julian Benini. Parallèlement, Réseau Mamytwink est le nom d’un site internet sur l’univers du jeux vidéo créé par Florian Henn en 2009.
Florian Henn est né au Luxembourg dans les années 1990. En 2008, il s’installe à Metz pour effectuer des études supérieures en informatique à Supinfo. C’est dans cette ville qu’il fait la rencontre de François Calvier, réalisateur et scénariste. En 2010, à l’université, ils décident tous deux de créer une chaîne YouTube Mamytwink. En 2012, Florian Henn rencontre Julien Aubrée (Zecharia) alors étudiant à l’Université de Lorraine en Master création de projets numériques, avec qui il fera des vidéos sur sa chaîne YouTube mais aussi travaillera pour le réseau Mamytwink.
En 2019, la chaîne accueille un nouveau monteur et cadreur. Elle est alors constituée du quatuor Florian Henn (Mamytwink), Julien Aubrée (Zecharia) François Calvier et Julian Benini.
En 2010, la chaîne est tout d’abord concentrée sur des vidéos Gaming sur World of Warcraft, à travers des émissions hebdomadaires dédiées à l’actualité du jeu.
En 2016, face au succès grandissant des sites et des vidéos, l’entreprise Dix dix-neuf production est créée. C’est alors que la chaîne se diversifie et se concentre sur la deuxième passion des créateurs : l’Histoire et l’aventure. Des séries de vidéos sont créées : « Les explorations nocturnes », « Les histoires de guerres » puis « Les explorations insolites », des vidéos d’exploration de lieux historiques abandonnés et insolites ainsi que des vidéos sur des événements historiques liés à la guerre. Le nombre d’abonnés est alors en expansion, de 2016 à 2018, il passe de 90 000 à 930 000.
Ils publient un livre en 2018, intitulé Les explorations nocturnes.
Synopsis : Eva, 39 ans, vit seule. Elle voudrait un enfant. Elle n’a peut-être plus beaucoup de temps devant elle. Un gynécologue vient de lui annoncer qu’elle avait une « réserve ovarienne déplorable ». Un compte à rebours s’enclenche. Mais elle est un peu désordonnée et son plan de bataille manque de précision.
Avec Caroline Ferrus, Franck Bruneau, Marie Rivière, Sophie Péault
Une coproduction A Perte de Vue / Paris Brest Productions / Tébéo / TVR / Tébésud
Avec le soutien de la Région Bretagne et de la Région Pays de la Loire et en partenariat avec le CNC, et avec la participation du CNC.
Le tournage s’est déroulé dans le Finistère, à Douarnenez, Langonnet, Carhaix, Rostronen, Poullaouen, en 2018 ; avec des technicien.ne.s, des comédien.ne.s et des prestataires breton.ne.s.
Première Option CAV
Initiation à l’écriture cinématographique: Le genre fantastique au cinéma
Synopsis + Séquence de scénario
https://padlet.com/cavjmlb/z4o4brkp0tdlb3ag
Ecrire une scène de suspense
https://padlet.com/cavjmlb/ghm9a476s76dkjnx
Vous trouverez ci-dessous les liens vers les PADLETS pour travailler sur les projets de films pour le bac:
SPECIALITE: 8 Projets
https://padlet.com/fbetoucav2021/2d1ai670ut28ccap
FACULTATIVE 8 Projets
https://padlet.com/fbetoucav2021/l9h0jsqr6b2cnjvh
Film au programme du baccalauréat des terminales spécialité pour la 3e année consécutive.
Synopsis
Vous trouverez dans les archives du blog la captation illustrée de l’échange entre l’auteur et les élèves de l’option cinéma du lycée Jean-Marie Le Bris.
Synopsis et notes sur la réalisation
Kyle et Mike sont deux meilleurs amis aux tempéraments très différents mais dont l’amitié a toujours résisté aux épreuves de la vie. Jusqu’au jour où Mike couche avec la fiancée de Kyle… Alors que l’amitié qui les lie aurait dû être irrémédiablement rompue, un événement dramatique va les réunir à nouveau.
Il s’agit d’un tout premier long-métrage pour Michael Angelo Covino, qui signe à la fois la réalisation et l’écriture, en duo avec son partenaire de jeu Kyle Marvin. Le cinéaste trouve la note juste pour accompagner son film tourné principalement en plan-séquence. C’est un parti-pris original pour une comédie de ce genre, la technique étant plus souvent l’apanage de films d’action plus brutaux et moins bavards.
Présenté pour la première fois à Cannes en 2019 – dans la catégorie Un certain regard qui met en avant des cinéastes peu connus – The Climb n’est diffusé dans les salles obscures que depuis le 29 juillet 2020. Il met en scène un duo d’amis d’enfance, Kevin et Mike (du nom des deux scénaristes) dont la relation se tend, se détend et se distend au fil du temps qui passe.
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Les Parapluies de Cherbourg est un film musical franco-ouest-allemand de Jacques Demy, sorti en 1964. C’est le premier des deux films entièrement chantés de Jacques Demy, le second étant Une chambre en ville (1982).
Il associe, d’une part des partis pris irréalistes totalement assumés d’un film « en-chanté » (dialogues intégralement chantés sur la musique de Michel Legrand, décors aux couleurs saturées accordées aux tenues des personnages) ; d’autre part un souci de rendre compte des réalités économiques, sociales et politiques notamment en datant précisément les parties du film. C’est un des premiers et rares films français à évoquer la guerre d’Algérie.
Lauréat du prix Louis-Delluc en 1963, récompensé par une Palme d’or au festival de Cannes de 1964, le film a connu un immense succès critique et populaire, une carrière internationale, des adaptations théâtrales, entre autres à New York et Paris, mais aussi des critiques contre certains choix esthétiques.
Le film offre son premier grand rôle à Catherine Deneuve, et va lancer définitivement sa carrière. Elle confiera plus tard qu’elle n’était pas sûre de vouloir faire du cinéma jusqu’à sa rencontre avec Jacques Demy pour le film, qui en fera sa muse.
A propos de « En Politica ».
Emilio et une petite équipe de militants des mouvements sociaux déterminés à changer les choses décident de se présenter pour la première fois à un scrutin. Élus députés sous les couleurs de Podemos, ils se retrouvent plongés dans le monde politique auquel ils se sont toujours opposés. De leur campagne à leurs premiers mois au Parlement, nous suivons ces nouveaux politiques dans le quotidien de leur apprentissage, pris entre leurs idéaux et la réalité pratique de la politique institutionnelle.
Pierre Trividic
Pierre Trividic suit des études de droit mais aussi d’histoire de l’art, et étudie à l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC) de 1980 à 1986. Il réalise plusieurs vidéos entre 1987 et 1991 et est lauréat de la Villa Médicis hors-les-murs en 1989.
Il devient scénariste pour le cinéma, par exemple sur Petits arrangements avec les morts de Pascale Ferran (qu’il connaît depuis l’IDHEC), ou Ceux qui m’aiment prendront le train de Patrice Chéreau. Il travaille également comme réalisateur en collaboration avec Patrick Mario Bernard depuis 1996, notamment sur le documentaire Lovecraft consacré à l’écrivain américain Howard Phillips Lovecraft, et à son univers, mais aussi, entre autres, sur Dancing, sorti en 2003 et sur L’Autre, sorti en 2009. Ce long-métrage de 2009 est une adaptation d’un roman de d’Annie Ernaux (L’Occupation). Pour son rôle dans ce film, Dominique Blanc reçoit le prix d’interprétation féminine à la Mostra de Venise 2008. L’Angle mort, tourné en 2018, est l’occasion de reconstituer, quelques années plus tard, ce duo atypique avec Patrick Mario Bernard.
Entre ces multiples collaborations, il mène d’autres projets et intervient notamment sur Lady Chatterley, de nouveau avec Pascale Ferran. Le film s’appuie sur le roman de D.H. Lawrence, et constitue un travail d’adaptation récompensé d’un César en 2007.
Patrick Mario Bernard
Diplomé de l’École des Beaux-arts de Metz en 1986. Il a été ensuite illustrateur et graphiste, scénographe puis metteur en scène pour le théâtre de 1986 à 1995. Au cinéma, il est surtout connu pour son travail en duo avec Pierre Trividic. Il a notamment réalisé avec lui le film Dancing en 2003, des documentaires sur Howard Phillips Lovecraft et, dans les années 2010, L’Angle mort. Il a également réalisé un documentaire consacré à Rodolphe Burger.
Bref aperçu de l’intervention…
1. Introduction. Le rapprochement des termes fantastique et réalisme paraît répondre à la question. Le réalisme est nécessaire au fantastique comme le fond l’est à la figure. Il n’y a pas de fantastique sans réalisme. Première halte: le fait fantastique est un point d’exception dans la trame du réalisme. Il y a fantastique quand apparaît un point (objet, créature, événement) qui suspend les lois du monde quotidien. Rappel de l’étymologie: le grec phantasein signifie faire voir, montrer, apparaître. Il s’agit donc nominalement de vision. C’est la raison pour laquelle le cinéma, comme mise en œuvre d’une vision a profondément partie liée au fantastique. Pour forcer le trait, on pourrait dire qu’il n’y a de cinéma que fantastique. Nous prenons l’étymologie grecque comme fil conducteur.
2. Faire voir. Extrait: Rendez-vous avec la peur de Jacques Tourneur (la première apparition du monstre). La faiblesse du monstre, tel qu’il est montré et tel qu’il a été imposé par la production à Jacques Tourneur. Un mot sur Tourneur et sa collaboration fructueuse avec le producteur Val Lewton (Tourneur a dit: “Moi, je suis terre à terre. C’est lui, le poète!”) qui a produit le meilleur cinéma de Tourneur. Tourneur, reconnu comme maître de la suggestion. Car il arrive que montrer ne soit pas la meilleure manière de faire voir. Extrait: Cat People de Jacques Tourneur (la scène de la filature nocturne sur le trottoir). Scène très célèbre, un des sommets de l’art de la suggestion de Tourneur. Parfait contretype de la scène ratée du monstre de Rendez-vous avec la peur. Commentaire des moyens mis en œuvre dans cette stratégie de la suggestion (on finit par voir la panthère, alors même qu’elle n’est pas montrée). Est-ce que cette stratégie de la suggestion est un jeu, un tour de passe-passe pour rire? Non. Exemple d’Alain Resnais aux prises avec les problèmes de représentation de l’horreur dans la fabrication de Nuit et Brouillard. Il arrive que l’on voie mieux l’objet quand il n’est pas montré, y compris quand l’objet appartient à la réalité la plus affreusement concrète: l’horreur des camps d’extermination.
3. Apparaître. Seulement, on ne peut pas ruser toujours. Il a quand même aussi été question d’apparaître. Retour sur la l’étymologie et ses dérivés: fantôme et fantasme viennent de la même racine. Alors y a-t-il quelque chose à voir (un fantôme) ou rien (un simple fantasme), pour finir?
On voit quelque chose, quelque chose apparaît, mais comment savoir s’il s’agit de la réalité ou d’une illusion? C’est toute l’affaire des Innocents, adaptation du Tour d’Ecrou de Henry James, qui laisse ouverte la question. Bref résumé de l’action. Extrait: Les Innocents de Jack Clayton (la scène de la partie de cache-cache, qui conduit à la première apparition du fantôme). Commentaire de la séquence, où il apparaît qu’il n’y a rien de si évident que cela dans ce qu’on appelle apparaître. On devrait pouvoir se dire que c’est tout l’un ou tout l’autre, que la chose (le fantôme) y est ou qu’il n’y est pas. Mais c’est plus compliqué que cela. Il y a un entre-deux, un degré intermédiaire entre le zéro de l’absence simple et le un de la présence complète. Cet intermédiaire est une image. C’est vrai aussi de Rendez-vous avec la peur (le monstre apparaît en gravure). C’est vrai de L’Exorciste (le père Merryn défie une statue du diable au début du film). C’est vrai aussi de Shining. Dans une conversation en tête à tête avec Dany, Halloran, le commis de l’hôtel Overlook essaie de rassurer Dany: les apparitions dans l’hôtel ne sont pas dangereuses, elles sont comme des images dans un livre. Bref résumé de Shining. Extrait: Shining de Stanley Kubrick(apparition des deux jumelles à Dany qui était en train de jouer aux fléchettes).
4. Quand voir, c’est perdre. Il y a plusieurs points communs entre les trois apparitions citées (le dragon de Tourneur, le fantôme de Quint dans Les Innocents et les jumelles de Shining: elles nous regardent. Quand nous voyons, ce que nous voyons nous regarde en retour. Mais il n’y a pas que cela: les deux dernières apparitions, et c’est bien ce qui le rend fantastiques, sont des morts. C’est vrai de Quint, et c’est vrai aussi des jumelles de Shining. C’est bien ce qui rend ces apparitions fantastiques. Nous sommes ici dans une exonération radicale des lois du quotidien: les morts se relèvent (et nous regardent). Hypothèse: à travers l’objet fantastique, il se pourrait bien que ce soit la mort qui nous regarde. La nôtre. Mais il se produit autre chose encore: alors qu’elles sont l’exception, comme nous l’avons dit, ces apparitions paraissent occuper l’espace du monde plus légitimement que nous-mêmes qui sommes pourtant chez nous, à la maison. Ce mécanisme d’inversion du droit de séjour n’est pas loin de ce que l’historien italien Carlo Ginzburg appelait estrangement: un ensemble de stratégies narratives qui permettent de dépasser les apparences, de se défaire des habitudes qui enferment le regard dans une perception automatique du monde. Devant l’apparition fantastique, c’est la réalité toute entière qui est subitement redisposée, et qui nous met dans un qui-vive: le monde nous était familier le matin encore, et voici que ce soir nous ne reconnaissons plus rien. Tout paraît cacher quelque chose.
Là se trouve peut-être la mission essentielle du fantastique: nous réveiller, retremper et réveiller le regard que nous portons sur la non-naturelle présence des choses et du monde.
Mais une autre figure classique, le double, opère le même dépaysement. Extrait: L’Autre, de Bernard-Trividic (la scène de la cabine d’essayage). Commentaire: quand mon double apparaît, il m’apparaît en même temps comme titulaire d’un droit à être (moi) plus solide que le mien. Il y a une dimension pour ainsi dire hémorragique du regard. Je regarde mon double, et je sens ma substance me quitter pour se transvaser en lui. Exactement comme si l’horizon de la vision était la disparition de celui qui regarde. Cet aspect n’est pas sans rapport avec L’Angle mort.
5. Le point de vue à deux ou la mort surmontée. Nous nous tournons pour conclure vers un réalisateur et un film qui tiennent l’acte de voir pour une chose très sérieuse: Steven Spielberg et Rencontres du 3e Type. Pour un peu, on pourrait dire que l’action principale, pour les personnages de ce film, c’est de regarder (Spielberg est un grand montreur). Extrait: Rencontres du 3e Type de Steven Spielberg (la scène où Roy Neary et Jillian, parvenus au-dessus de la base secrète assistent à l’arrivée des ovnis). Deux fois, Roy demande à Jillian si elle bien vu ce qu’il a vu (les jolis petits ovnis qui préparent l’apparition du vaisseau-mère). Elle confirme. A partir de cet instant, les apparitions sont de plus en plus belles et imposantes. Et puis arrive le moment où Roy ne peut plus résister à l’envie de rejoindre le personnel de la base qui accueille les ovnis. Jillian n’a pas le cœur de l’accompagner (les extra-terrrestres ont enlevé son enfant). Ils s’embrassent en se séparant. Nous nous disons que c’est parce qu’ils ont vu à deux qu’ils ont vraiment vu. Et que c’est parce qu’ils ont vu qu’ils échangent ce baiser.
Jusqu’à présent, il a été question de la vision comme face-à-face entre qui voit et qui est vu. Et de l’exil qui s’ensuit. Nous avons affaire ici au contretype de cet exil. Où est la différence? Ils sont deux à voir. Voilà qui protège de tout et qui expose à tout. D’avoir vu la même chose à deux, c’est la preuve qu’on a vu. C’est la preuve qu’il y avait bien quelque chose à voir.
C’est à deux que Roy et Jillian escaladent la montagne et parviennent à l’autre versant, qui est un point de vue nouveau, et un point de vue sur la vérité.
Et la suite est l’histoire d’une réconciliation: ils étaient tous les deux des fugitifs pourchassés, ils seront désormais accueillis et reconnus dans leurs droits à connaître la vérité.
Cette vérité est une vérité universelle. Métonymiquement, c’est la totalité de l’univers (le terrestre et l’extra-terrestre) qui est conviée à la célébrer.
Elle ouvre une temporalité neuve (les morts reviennent, sont rendus à la vie), qui est celle d’une éternité que chacun nommera comme il l’entend.
Eloge de l’amour en tant qu’accès à deux à la vérité.
Tous les ans, les lycéens de terminale des enseignements de spécialité « Arts-cinéma audiovisuel » travaillent sur un programme de 3 films. Chaque film reste à l’étude pendant 3 ans puis est remplacé par un nouveau.
Après Les Lumières de la ville et La Tortue rouge…
Cléo de 5 à 7 d’Agnès Varda.
21 juin 1961. Entre 17h et 18h30. Paris rive gauche. De la rue de Rivoli au Dôme, de Vavin au parc Montsouris. Une jeune femme en danger de mort rencontre un jeune homme en danger de mort. C’est ainsi qu’Agnès Varda résume Cléo de 5 à 7.
Attaché de presse à sa sortie, Bertrand Tavernier se souvient que « Cléo parlait d’un sujet très occulté dans le cinéma, peu prisé par les financiers et les producteurs : la peur de la maladie, du cancer qui en plus ici menace une jeune femme. Agnès Varda en parlait avec chaleur, émotion, sans voyeurisme ni sen- timentalisme, jouant sur la dramaturgie du temps et introduisant dans le dernier tiers une histoire d’amour et l’ombre de la guerre d’Algérie. Il y avait là une approche neuve, directe, réaliste et ludique. »
Camille Dupuy est docteur en cinéma et audiovisuel de l’Université Bordeaux Montaigne. Il a soutenu en juin dernier sa thèse intitulée Généalogie du family drama, représentations des familles américaines dans les séries télévisées dramatiques depuis les années 1970. Chargé de cours à l’Université Bordeaux Montaigne de 2012 à 2018, il a notamment été en charge d’un TD sur l’analyse de cinq films de la Nouvelle Vague, dont Cléo de 5 à 7 d’Agnès Varda, abordé avec des étudiant·e·s de deuxième année de licence cinéma et audiovisuel.
Pour le 28ème festival du lm de Sarlat, il a créé la conférence Une vie en films, le film d’une vie : Le cinéma d’Agnès Varda qui abordera les 65 ans de la carrière cinématographique d’Agnès Varda en s’arrêtant plus particulièrement sur l’histoire de production et les thématiques d’une dizaine de ses films, pour comprendre l’importance de cette cinéaste dans le paysage du cinéma français et international.
Nous avions visité les studios d’animation de Vivement Lundi! l’année dernière, Mathieu Courtois l’un des producteurs (à droite), nous avait montré les décors et un passage du film de Bruno Collet (Au centre). ici réunis sur le tapis rouge avec Jean-François Le Corre, producteur Vivement Lundi! (à droite).
Article de Ouest France
L’aventure s’arrête donc là, au pied du podium des Oscars 2020 pour les Rennais de Mémorable, film d’animation de 12 minutes, réalisé par Bruno Collet autour de la maladie d’Alzheimer. Malgré les quarante prix au palmarès du film, il ne décroche pas l’Oscar du court-métrage d’animation. On peut malgré tout saluer l’aventure extraordinaire des Rennais.
Bruno Collet, réalisateur, et Bilitis Levillain, animatrice volume, sur le tournage de « Mémorable », produit par Vivement lundi ! | ARCHIVES OUEST-FRANCE
Mémorable, douze minutes d’animation autour de la perte de mémoire liée à la maladie d’Alzheimer, était sélectionné pour décrocher l’Oscar du court-métrage d’animation. Mais la France repart bredouille des États-Unis.
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— Vivement Lundi (@VivementLundi) February 9, 2020
Une aventure rennaise Mémorable !
Le film de Bruno Collet a été battu par Hair Love, qui aborde la diversité culturelle et qui faisait tant défaut cette année à Los Angeles.
Quoi qu’il en soit, l’aventure de ce film rennais restera Mémorable. Le film a une vie incroyable. Sorti en juin dernier pour le festival du film d’animation d’Annecy, il en était reparti avec le Grand prix, le Prix du public et le Prix du public junior. Carton plein ! Depuis, il a obtenu 37 autres prix dans de nombreux festivals, souvent des prix du public, que ce soit en Corée du Sud, au Canada, au Brésil, en Espagne, en Italie…
Cléo, belle et chanteuse, attend les résultats d’une analyse médicale. De la superstition à la peur, de la rue de Rivoli au Café de Dôme, de la coquetterie à l’angoisse, de chez elle au Parc Montsouris, Cléo vit quatre-vingt-dix minutes particulières. Son amant, son musicien, une amie puis un soldat lui ouvrent les yeux sur le monde.
L’explosion d’une bombe dans le secteur américain de Los Robles, petite ville frontalière entre les États-Unis et le Mexique fait craindre des complications entre les deux pays. Un policier mexicain, Mike Vargas, alors en voyage de noces, décide de s’investir dans l’enquête et découvre les méthodes peu recommandables de son homologue, Hank Quinlan. Vargas et sa femme se retrouvent pris au piège entre une police locale corrompue et les gangs de la région…
Un long dimanche de fiançailles est un film franco-américain réalisé par Jean-Pierre Jeunet, sorti en 2004. C’est l’adaptation cinématographique du roman du même nom de Sébastien Japrisot.
En 2005, le film reçoit cinq César, dont celui de la meilleure actrice dans un second rôle pour Marion Cotillard. Il obtient aussi deux nominations aux Oscars.
Frank Beauvais signe son premier long-métrage, de l’ordre du journal intime, uniquement fait d’emprunts à des films préexistants.
Par Mathieu Macheret Publié le 25 septembre 2019 dans le journal Le Monde
Le plus beau est la façon dont ces images s’anonymisent en prolongeant les affects singuliers de l’auteur, qui les fait siennes et nôtres en même temps
De l’ordre du journal intime, le film tient la chronique sur quelques mois, entre janvier et octobre 2016, d’un passage à vide de l’auteur. Sept ans après s’être installé avec son compagnon dans un village perdu au cœur de son Alsace natale, afin de se mettre au vert et fuir le train de vie prohibitif de la capitale, le cinéaste sort d’une douloureuse rupture d’avec celui-ci. Il se retrouve soudainement aux prises avec ce que la vie commune avait momentanément suspendu : l’isolement, le désœuvrement, l’inadaptation à la grégarité du mode de vie villageois, le rejet des traditions qui cimentent encore viscéralement les régions soumises au concordat, la désertification sociale et culturelle, le silence d’une nature environnante qui prend souvent un visage brumeux et désenchanté…
Bacurau de Kleber Mendonça
Jeudi 19 décembre
20h30 Cinéma Le Club
Durée : 2h10 Film de fin d’année – Pour tous.
Dans un futur proche… Le village de Bacurau dans le sertão brésilien fait le deuil de sa matriarche Carmelita qui s’est éteinte à 94 ans. Quelques jours plus tard, les habitants remarquent que Bacurau a disparu de la carte.
Rencontre programmée dans le cadre du mois du film documentaire.
En juin 2016, l’Angleterre a décidé de faire son British Exit. Un « hard Brexit », une sortie sans négociation, est de plus en plus présente. Le documentaire « Wait and Sea » nous amène à la rencontre des premiers concernés, les pêcheurs.
Ils ont embarqué leur caméra et recueilli les craintes. Ne plus pouvoir pêcher dans les eaux anglaises, si riche en poissons, le manque à gagner s’annonce énorme pour les bretons. Les enjeux sont importants. Au Guilvinec, un emploi en mer fait vivre quatre personnes à terre.
Le cinéaste poursuit son travail de mémoire sur le coup d’Etat de 1973 dans son pays.
L’AVIS DU « MONDE »
Sous la houlette du général Pinochet, dictateur exemplaire, le Chili a été, dès les années 1970, le laboratoire d’une formule qui fait aujourd’hui florès : l’alliance de l’autocratie et de l’ultralibéralisme. Passé sous régime démocratique, il serait à croire que le pays soit toujours sous cette double coupe, alors qu’une minorité de familles monopolise la terre et les biens, et que l’armée, protégée par des chars, tire contre une foule (dix-neuf morts, quatre cents blessés) qui proteste contre l’augmentation du prix du ticket du métro. Ce qui n’a pas empêché, vendredi 25 octobre, plus d’un million de personnes de manifester dans les rues de Santiago. Cette histoire, ce cynisme, cette cruauté qui ne désarment pas, le cinéaste Patricio Guzman, depuis son exil français, l’a durablement documenté depuis le coup d’Etat qui a causé la mort de Salvador Allende.
Cheminant le long de ses gouffres intimes, il signe des documentaires politiques engagés, avant de réaliser, en 2010, un chef-d’œuvre tardif avec Nostalgie de la lumière, film atypique qu’on peut qualifier d’essai, qui s’envole vers les sommets de l’émotion et de l’intelligence. Le cinéaste y nouait un canevas complexe où, depuis les entrailles de la Terre jusqu’à la voûte céleste, la recherche astronomique, l’archéologie des fondations indiennes et les morts pourrissants de la dictature s’entrecroisaient. Donnant à ce film magnifique une envoûtante suite aquatique en 2015, avec Le Bouton de nacre, Guzman continue de dévider son fil politico-géographique dans La Cordillère des songes.
La chaîne des Andes, massive, impénétrable et mystérieuse, séparant le pays du continent et le confinant sur sa façade maritime, y structure un film qui retourne sonder – telle l’image originelle de la quête guzmanienne – le coup d’Etat de 1973.
Synopsis
A Paris, Naoufel tombe amoureux de Gabrielle. Un peu plus loin dans la ville, une main coupée s’échappe d’un labo, bien décidée à retrouver son corps. S’engage alors une cavale vertigineuse à travers la ville, semée d’embûches et des souvenirs de sa vie jusqu’au terrible accident. Naoufel, la main, Gabrielle, tous trois retrouveront, d’une façon poétique et inattendue, le fil de leur histoire…
Le film de Jérémy Clapin avait obtenu en mai le Grand Prix à l’issue de la Semaine de la critique au festival de Cannes.
Carton plein pour le film d’animation J’ai perdu mon corps de Jérémy Clapin. Déjà récompensé à Cannes par le grand prix de la Semaine de la critique, il a reçu samedi 15 juin le Cristal du meilleur long-métrage du 43e Festival d’animation d’Annecy. Le premier long-métrage du Français de 45 ans a également reçu le prix du public.
J’ai perdu mon corps, film qui s’adresse à un public adulte, doit sortir en salle en France le 6 novembre. Il retrace deux trajectoires, celle d’une main échappée d’un hôpital, à la recherche de son propriétaire dans Paris, et celle de Naoufel (le jeune homme amputé), livreur de pizzas maladroit, amoureux d’une certaine Gabrielle. Le film s’appuie sur le roman Happy Hand de Guillaume Laurant, le scénariste d’Amélie Poulain, et mêle diverses tonalités : le fantastique, l’histoire d’amour, le drame…
Fan de David Cronenberg et de John Carpenter, Jérémy Clapin a beaucoup pensé à Rubber (2010) de Quentin Dupieux, l’histoire d’un pneu tueur en série et télépathe, pour réaliser son propre film.
Dans J’ai perdu mon corps, « c’est la main qui parle, c’est son film, c’est elle qui nous fait voyager », soulignait le réalisateur lors de la présentation de son œuvre à Cannes. Pas de happy end au programme dans le film qui s’appuie sur une musique angoissante, un trait précis ainsi que des couleurs naturalistes pour décrire Paris au plus juste, avec des scènes incroyables comme lorsque la main se perd dans le métro et doit affronter des rats.
Le Cristal du meilleur court-métrage est revenu, quant à lui, à Mémorable du Breton Bruno Collet, déjà récompensé vendredi par le prix du jury junior pour un court-métrage.
Bunuel après l’âge d’or de l’Espagnol Salvador Simo (à l’affiche en salle en France mercredi 19 juin) a obtenu la mention du jury dans la catégorie longs-métrages tandis qu’Uncle Thomas : Accounting for the Days de la réalisatrice portugaise Regina Pessoa a reçu le prix du jury dans la catégorie courts-métrages.
L’édition 2019 de la manifestation a enregistré un nouveau record de fréquentation avec 12 300 personnes accréditées contre 11 700 l’an dernier, se sont félicités les organisateurs. Alors que cette édition était dédiée au Japon, le 44e Festival d’Annecy mettra à l’honneur l’animation du continent africain du 15 au 20 juin 2020.
Réservé aux élèves de 2nde et aux élèves de Première Facultative CAV
Départ de Douarnenez le mercredi 6 novembre à 9h.
Retour vers 17h30 le vendredi 8 novembre au lycée Jean-Marie Le Bris.
Rappels:
Prévoyez de quoi vous restaurer sur place, seuls les petits déjeuners à l’hôtel sont compris.
Vous devez impérativement apporter de quoi prendre des notes pour le travail qui vous sera demandé au retour.
Mardi 15 Octobre
Swagger d’Olivier Babinet
Séance à 18h15 au cinéma Le Club
Rencontre avec le réalisateur à l’issue de la projection: Fin de la séance 21h.
Obligatoire pour tous.
Olivier Babinet est révélé au grand public en France avec la série « Le Bidule » diffusée en 1999 sur Canal+. Il est l’un des créateurs et scénaristes de la série ainsi que l’un des principaux réalisateurs.
En 2008, il écrit et réalise son premier court-métrage de fiction en 35mm, « C’est plutôt genre Johnny Walker ». Le film remporte de nombreux prix en festivals dont le prix spécial du jury à Clermont-Ferrand. Son premier long-métrage, Robert Mitchum est mort, coréalisé avec le photographe Fred Kihn, est projeté au 63e festival de Cannes dans la sélection Acid. Le film a notamment remporté le Grand Prix du Festival Premiers Plans d’Angers et a été nominé meilleur premier film au Raindance London Festival. Après avoir fait un tour du monde des festivals, il est distribué dans 14 pays d’Europe, puis aux États-Unis.
En parallèle de ses activités de scénariste et de réalisateur, Olivier Babinet travaille avec des collégiens d’Aulnay-sous-Bois. Dans un quartier où 50 % des familles vivent en dessous du seuil de pauvreté, cette collaboration a abouti à la réalisation par ces adolescents de 8 courts-métrages fantastiques et de science-fiction, ainsi qu’au tournage d’un clip par le réalisateur, pour le groupe Tomorow’s World, avec pour protagonistes une centaine de collégiens d’Aulnay. Ces années passées à Aulnay-sous-Bois se concluent en 2016 par la sortie en salle du long métrage Swagger. Ce film connait un grand succès critique et collectionne les prix dans les festivals après avoir été présenté durant le festival de Cannes dans la sélection de l’Acid. C’est aussi un grand succès en salle en France, couronné par les nominations aux Lumières de la presse étrangère 2017 et à la cérémonie des César.